jeudi 29 décembre 2011

La campagne des larmes

L'odeur du gazon fraîchement coupé.
Les feuilles qui scrounchent.
Le bruit du travail qui épand le fumier.
Aaah, l'odeur du fumier.
Le gazouillis des oiseaux.
Pit pit pit, cui cui cui.
Les criquets, près des fenêtres, qui chantent (La nuit. quand j'essaie de dormir.)
Le ruisseau, tout près, qui coulent sur les griffes du héron.
Les étoiles, dans le ciel. Qui brillent, juste pour moi.
Les bourdons, qui sentent les fleurs, près de moi (juste pour me faire peur. Grr. allez ouste, bourdon!).
Mon chien qui court comme si la vie lui appartenant. (La vie lui appartient).
Les champs à perte de vue.
La p'tite brise dans les cheveux, le soleil dans face.

La campagne. Ma campagne.
Je viens d'un endroit où la vie sent bon (quand y'épandent pas l'fumier!), où les dépanneurs sont loin, où les champs sont grands. À perte de vue. Je viens de la campagne, et parfois, dans ma banlieue, ma campagne de manque.

Une amie qui part, choisissant l'amour, négligeant une amitié de longue date.
Un ami qui part. Tout court. Pour ne plus jamais revenir. Parce que son destin a choisi qu'il serait mieux sous terre.
Un parrain, une grand-maman, qui quittent, après avoir bien vécu.
Le travail, l'épuisement, la fatigue.
Mon chien qui meurt.
Ma maison qui craque (et c'est pas normal).
Un amour qui n'aime plus.
Un ex qui en aime une autre.
Un gars qui passe...dans mon lit... et qui s'en fout. Des gars qui passent et qui sen foutent.
Un accident de voiture. Un dos mal en point.
Un accident de moto, sur laquelle je n'étais pas. Sous laquelle mes parents ont survécu.
Des questions, sans réponses.
Des angoisses et des peines, sans raison.
Un copain infidèle.
Une amie qui me trahit.
Un film trop triste.
Une toune qui vient me chercher, ben ben profond.
Un échec.
Un voyage annulé.
Être tannée, juste tannée. De tout, de rien, tannée.

Des larmes. Mes larmes. Trop de larmes.

Ma vie est une campagne de larmes. Malgré la bonne odeur du gazon et des fleurs et des champs, le ruisseau est dans mes yeux. Il coule sans rafraîchir les griffes du héron. Il ne fait que le regarder s'envoler. Se demandant s'il ne reviendra pas.

Le futur de l'idiot

Je pourrais écrire longuement. Choisir un idiot qui a croisé mon chemin et le caler en plusieurs lignes. Lui inventer un avenir où il vivrait sa descente aux enfers pour le punir de m'avoir blessée. Je pourrais facilement m'amuser à torturer un de ces imbéciles en l'imaginant dans une vie misérable.

Mais vous savez quoi?

Les idiots qui ont fait un saut dans ma vie, j'm'en criss pas mal d'eux autres pis de leur avenir. S'ils en ont un.

Le futur de l'idiot? Qu'il s'arrange avec, moi j'ai mieux à faire que d'y penser. (parce que, on se le rappelle.... le temps file.)

J'vais m'occuper de mon futur à moi en vivant mon présent de façon adéquate! <3

L'île des pendules

Un autre titre de roman auquel je fus identifiée (http://www.omerpesquer.info/untitre/#.TvvH7TFINqw.facebook) .

Le temps passe. Vite. Très vite. Il fuit, il court, il s'en va. Le temps, c'est notre vrai boss. C'est lui qui décide de tout.

J'ai souvent l'impression que ma propre vie me glisse entre les doigts. Et pourtant! Je n'ai que 28 ans (erk, je me sens si vieille). Et je suis déjà comme les vieux qui disent: J'ai pas vu ma vie passer. J'aurais tant voulu faire ci, faire ça. Attention. Je suis une fille qui n'a aucun regrets. J'assume ce que je suis et ce que je vis, et généralement, je fais ce dont j'ai envie, afin d'éviter de dire, un jour, "j'aurais dû.." (bon, des fois je me dis "j'aurais p't'être pas dû..." mais au moins, j'ai essayé!). Mais on dirait que ces jours-ci, ma vie se passe dans ma tête.

J'ai des tas de projets dans ma vie, de rêves, tous plus réalisables les uns que les autres, moyennant un minimum d'organisation. Je veux voyager. L'Irlande, l'Australie, le Costa Rica... et même San Francisco, la pédale au fond (mais en slakant quand j'atteindrai la limite de vitesse. ;)). Je veux voir le monde. Je veux partir, très loin, j'ai des choses à vérifier. Sur le monde. Sur moi. Et pourtant, je reste là, à regarder les prix des billets d'avion, à chaque mois, sans pour autant cliquer sur "achat". Je manque de guts. Partir toute seule, ça fait peur.

Pendant que je suis en vie, je voudrais aller voir plus souvent ceux qui ne le sont plus. Juste pour leur dire que je m'ennuie d'eux, que je ne les oublie pas. Mais je ne le fais pas. Pas très souvent, en tout cas. Parce que ça me fait peur, tant ça me fait de la peine. Et puis j'ai pas envie de pleurer. Mais eux, ils ont peut-être envie de vivre, encore? Et ils n'ont pas eu le choix. Et moi, je fais le choix de rester chez nous. Le temps passe, chaque semaine je me dis que j'irai, et finalement, je n'y vais pas. J'oublie.

Le temps gère tout. L'heure du dodo, du dîner, du travail. Le temps décide quand ce sera Noël, qui arrive chaque fois si vite, et quand ce sera la fin de l'année scolaire. Le temps passe et je vois rien aller. On est rendus l'été et j'ai pas eu le temps de mettre mon snow et d'aller rider. L'hiver a passé. J'ai rien vu aller.

Tic Tac.

Est-ce qu'il se déjoue, le temps?

Ma vie est une île. Une île remplie de pendules qui me rappellent que le temps file...

Le langage des critiques

Je viens de tomber sur un site Web plutôt marrant. Bon on s'entend, je ne me suis pas tapé sur les cuisses en riant, là. Mais bon. Tu écris ton nom, et ça construit pour toi une couverture de roman avec un titre. J'ai donc décidé de vous écrire en lien avec les titres obtenus. Je suis sûre que les grands auteurs fonctionnent comme ça. (source: http://www.omerpesquer.info/untitre/#.TvvH7TFINqw.facebook)

Le langage des critiques

En fait, j'ai toujours été une chialeuse inconditionnelle. La critique, ça m'connait. Je ne pense pas être très constructive, la plupart du temps, mais ça m'amuse, ça me détend. Des fois aussi, ça me rend agressive. (Genre, chialer contre Occupation Double, ça me rend furax... cette émission où se pavanent un peu trop à mon goût des imbéciles en manque de superstarerie, certains n'ayant aucune dignité, d'autres aucun respect. Ça fait passer les gars pour des cons, les filles pour des naïves. Non mais, c'est vraiment insultant, ce concept: On se fait jouer dans le dos, tout le Québec le voit, mais toi t'es pas au courant. Et là tu reviens chez toi, tu t'écoutes sur ta TV en te disant "c'était une si belle expérience!" et tu réalises que tout le monde te bitche quand t'es pas là, tout le monde incluant le gars que tu frenches à pleine bouche e qui te dit des belles petites paroles cutes. Pour ensuite aller les dire à une autre. De l'osti de Bullshitt. Enfin bref, je m'écartes du sujet, là.) <-- Wow, toute une parenthèse!

Mais veut veut pas, ça fait du bien, de critiquer. Peu importe avec quels mots, avec classe ou non, ça libère. Ça aide à se sentir mieux, à donner un sens à nos vies. En tout cas, je pense bien que dans mon cas, c'est ça. En chialant contre les autres, contre leur look, leur attitude, leur métier, leurs décisions, ça me console, parce que ça me fait prendre conscience que je ne suis pas comme eux. Bon, j'ai pas VRAIMENT besoin de critiquer à pu finir pour voir que je m'habille pas comme Britney Spears et j'ai pas VRAIMENT besoin de passer 2 heures à parler contre Krystina (OD!) pour savoir que moi, je j'suis pas une nunuche en amour avec un player pas d'classe. Je sais. Mais je le fais pareil. Parce que ça m'occupe. ça me fait de quoi à dire.


Et je me dis que sans doute bien des gens me jugent aussi, critiquent mon look, mes cheveux, mes lunettes, mon poids, tout. Même les plus discrets portent des jugements, ont une opinion. Et c'est ça, être quelqu'un. Se définir en tant que personne, c'est d'avoir des opinions, qu'elles soient favorables ou non, qu'elles aillent dans le même sens que celle des autres ou pas. L'important c'est de croire en ce qu'on est et ce qu'on dit.

C'est ça, le langage des critiques. Dire à notre façon ce qu'on pense.

Y'en a juste qui ont un langage moins adéquat que d'autres. ;)

samedi 9 juillet 2011

Un p'tit peu plus...

Oh my god! Ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas écrit. Peut-être me suis-je laissée emportée dans le tourbillon de ma p'tite vie et que j'ai oublié de mettre des mots sur tout ce qui m'arrivait. Je me suis un peu isolée, je l'avoue, dans certaines peines et douleurs. Mais ce ne sera pas le sujet de ce blog.

Voilà. Je pense que je suis rendue une adulte (berk!). J'ai mon auto de l'année (qui n'est déjà plus de l'année, mais quand je l'ai payée, elle l'était, alors dans mon coeur, elle le reste, bon!), ma maison construction neuve (qui m'a apporté son lot de problèmex à cause d'un entrepreneur incompétent.. et je nage encore dans ce brouillard de problèmes qui n'en finissent plus). J'ai semé du gazon, j'arrose ma pelouse, je promène mon chien dans le quartier. J'ai acheté des tonnes de Tupperware, un cabanon pré-fab, une tondeuse électrique (pour sauver la planète, ou du moins ce qu'il en reste..). Je bois du café le matin. J'travaille, j'mange, j'dors, j'fais des paiements...j'rentre pas trop tard mais j'prends mon temps. (copyright Alexandre Poulin)

C'tu ça, être un adulte? Je dois avouer que je suis pas mal déçue. je trouve ça même un peu plate par boute...

J'aurais cru qu'être adulte c'est tripant parce qu'on est enfin libre. Mensonge! Comment tu veux être libre avec l'hypothèque, l'épicerie, pis avoir à changer les arrosoirs de place parce que le gazon brûle... J'avais bien plus de fun avant. Et c'est là que je me dis que j'aurais besoin d'un p'tit peu plus. (Bon, encore des paroles d'Alexandre Poulin, mais il m'inspire, bon!).

Mais c'est quoi le p'tit peu plus que je cherche? Plusieurs me diront que tout ce qui me manque, c'est un chum. Haha. Je crois bien avoir prouvé que j'ai pas besoin d'un mec dans ma vie pour avancer. Et honnêtement, je vois les gens en couple autour de moi, et j'en vois pas des pleinement heureux (sauf peut-être mes voisins!!). On dirait que l'amour veut pu rien dire pour personne. C'est décourageant pis ça enlève le goût...

Oh la belle métaphore clichée: Un feu, si tu l'entretiens pas, y meurt. Moi j'ajouterais même, suite à mon périple à Woodstock en Beauce, qu'en plus de l'entretenir, pitcher d'la tite poudre magique dedans, c'est nécessaire... il devient tout bleu et mauve et vert, et tout le monde autour est comme aaaaaaw (avec des p'tits coeurs)!!! Bon c'est peut-être l'effet du mush qu'Ils ont pris, mais l'amour ça devrait être ça. Que les gens sur le mush te regardent en faisant AAAAWWWW (avec des p'tits coeurs pis en lettre majuscules!). Mais quand je regarde les couples, je m'extasie pas souvent (J'devrais peut-être penser à prendre du mush). Mais bon là, je me perds, j'suis pu dans l'sujet.

Il est où, mon p'tit peu plus? P't'être que les gens ont raison et que j'manque d'amour. Mais tsé, c'est comme dire à quelqu'un que tout ce qui manque dans sa vie, c'est le Père Noël, alors qu'on sait très bien qu'il n'existe pas...

Alors me voilà. J'erre, me demandant bien quel petit bonheur au quotidien pourrait me faire sourire encore plus. Je suis de ceux qui, vraiment, apprécient les petites choses. Du genre à sortir dehors à la première neige pour qu'un flocon me tombe sur le nez. Les ptits bonheurs, je les trouve. Mais ils sont éphémères. Le grand bonheur qui reste tout l'temps, il se cache où? Celui qui survit aux épreuves et aux tempêtes, celui qui pleure pas quand il se fait défoncer son char par des voyous? C'est lui que je cherche (ou du moins que je n'ai pas trouvé).

Je vais continuer d'écrire... Des fois je me donne moi-même des réponses. Ça coûte rien d'essayer... Et vous, c'est quoi votre p'tit peu plus qui vous manque? Allez faut pas s'en cacher, il nous manque tous un petit quelque chose...

PS: La photo a pas l'air d'avoir rapport, mais c'est le ciel de Woodstock un matin après avoir passé la nuit debout et je vous jure, que là-bas, à ce moment précis, j'étais convaincue que c'était ça mon p'tit peu plus qui me manquait. Mais en revenant à la maison, je réalise qu'il me manque encore quelque chose. J'devrais p't'être faire du camping dans ma cour et arrêter de dormir? ;)


lundi 6 juillet 2009

Des étoiles filantes...

Ce soir, j'ai réalisé encore plus fort que les Cowboys Fringants ont raison.
"On s'dira que l'on était finalement... que des étoiles filantes!"

Les gens s'arrêtent dans nos vies comme à un arrêt d'autobus... mais ils embarquent dans le bus en nous laissant sur le trottoir. Ils passent. C'est tout. Et on dirait qu'avec l'Internet, ce genre de situation arrive pas mal plus fréquemment...

Évidemment, on ajoute du monde sur msn, sur Facebook.. des gens qu'on connait pas, qu'on a croisé dans un party ou qu'on a trouvé cute sur un site de rencontres bidon.. On jase une semaine, ou même 2.... et l'étoile brule un temps avant de s'éteindre... mais on s'en fout un peu, parce que c'est pas en une semaine qu'on s'attache aux mots projetés par un écran d'ordi, ou aux émoticones qui embellissent nos conversations virtuelles.

Sauf que...

Y'en a qui reste plus longtemps, qu'on rencontre, qu'on aime bien... avec qui ça clique... et étrangement, plein de conflits naissent dans cette fenêtre msn, pour des raisons obscures, souvent ridicules... et il suffit de faire "delete" pour arrêter tout ça. Personnellement, y'a des gens à qui je me suis beaucoup plus attachée, sans vraiment les connaître, et que je vois disparaître, et ça me tue. J'voudrais faire quelque chose, les retenir, leur crier que c'est un malentendu... mais une étoile qui file, tu ne peux pas l'arrêter... et là, c'est pareil.

Y'a des gens à qui je tiens, mais que je suis incapable de retenir (entre autre parce que je suis de ceux qui laissent les autres libres de partir lorsqu'ils ne sont pas heureux en ma compagnie, je ne force personne à me parler contre son gré...).

J'ai toujours trouvé ça l'fun regarder les étoiles filantes. J'ai toujours trouvé ça beau. Jusqu'à ce que j'en devienne une dans la vie des gens que j'aime...

lundi 8 juin 2009

Le sexe et ses malaises...

Tannée des gars qui savent pas s'y prendre. C'est l'essentiel du message! Soyez attentifs, bon sang! :)